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Le 10/09/2012
Comme d’habitude :
N’oubliez pas que le comparatif des prix de base ne permet pas de déterminer le prix exact payé, car chaque laiterie a des primes différentes, mais il a le mérite de suivre l’évolution et de pouvoir déceler la politique de prix appliquée par chaque transformateur. N’oubliez pas non plus de vérifier les prix de votre laiterie et de m’indiquer toute erreur éventuelle.
La situation financière des producteurs laitiers n’a rien de mirobolant quand on sait que l’augmentation de prix que l’on a connu en 2011 par rapport à 2010 a été engloutie par les frais supplémentaires.
Quand on voit maintenant les prix pratiqués sur les 9 premiers mois de l’année 2012 avec une augmentation supplémentaire des frais de production, on comprend aisément la détresse des producteurs laitiers.
Une situation n’est pas l’autre, les éleveurs qui ont des cultures de ventes (céréales, pommes de terre, betteraves etc.) arrivent tant bien que mal à compenser.
Pour les autres, surtout ceux qui ont des charges d’emprunt, c’est le drame. Ils ont souvent recours à d’autres emprunts ou ne payent pas leurs fournisseurs. Si cela ne change pas rapidement ces exploitations seront
malheureusement condamnées.
On est arrivé à une aberration. Vous pouvez faire la simulation : prendre les ha fourragers nécessaires à la production laitière et les remplacer par des ha de culture de vente (exemple céréales ou autres). Faites le bilan et
vous constaterez que vous travaillez énormément pour ne rien avoir au final. Ce n’est pas pour cela que les céréales sont trop chères mais simplement que le prix du lait est beaucoup trop bas.
Selon certains, se référant à une étude ou pseudo étude, le prix du lait payé à 30 €/100 litres (toutes primes comprises) serait suffisant pour maintenir les exploitations laitières. Pour moi, à part essayer de complexer et de
culpabiliser le producteur qui n’y arrive pas, cela n’a pas de sens. J’invite donc ces personnes à se lancer dans la production laitière et à nous démontrer la manière pour y parvenir. J’ai plutôt l’impression que l’on veut surtout s’approprier la matière première sans tenir compte du coût réel.
Ce n’est pas de gaieté de coeur que j’ai fait ce comparatif, mais il faut montrer, par les chiffres et graphiques, la réalité du terrain pour avoir une prise de conscience et espérer que la tendance s’inverse très rapidement.
Faites entendre votre voix pour ce noble métier.
Johan