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Nouvelles
Vendredi, 01. Aout 2014

Chers éleveurs, chers intéressés,

Suite aux élections européennes qui viennent d’avoir lieu, un changement d’approche s’annonce tant au niveau du Parlement européen qu’au niveau des représentants de l’EMB. Le présent bulletin contient un article présentant les résultats des élections.

Un sujet qui méritera davantage notre attention est le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement entre l’Union européenne et les Etats-Unis, mieux connu sous l’appellation d’accord de libre-échange TTIP. Jusqu’à présent, les négociations se sont tenues à huis clos, et en dépit du fait que cinq cycles de négociation ont déjà eu lieu, personne, pas même les parlementaires, n’est au courant du contenu de l’accord abstraction faite de quelques documents ayant fait l’objet d’une fuite.

L’utilisation d’hormones dans la production de viande et de lait, le recours à des médicaments vétérinaires interdits au sein de l’UE, l’absence quasi-totale de normes de bien-être des animaux sont des pratiques courantes aux Etats-Unis. Et qu’en est-il de la non-existence aux Etats-Unis du principe de précaution, mesure visant à protéger le consommateur au sein de l’UE ? Les politiciens européens tentent de nous faire croire qu’ils veillent à ce que nos aliments soient exempts d’hormones, sûrs et respectueux des normes européennes. Aujourd’hui déjà, des produits laitiers fabriqués à l’aide d’hormones stimulant la sécrétion de lait en provenance des Etats-Unis, entrent sur le territoire de l’UE. Il en résultera un abaissement de nos normes ou une forte distorsion de concurrence.

La suppression de la protection aux frontières entraînera des perturbations dans nos régions rurales étant donné un processus de concentration accru sur le marché laitier suite à la pression exercée sur les prix et la disparition des exploitations familiales qui s’en suivra.

Les agriculteurs ne sont pas des surhommes. Ils ne peuvent défier les lois de la pesanteur. Ils ne peuvent produire à un coût plus élevé et rester sur le marché. C’est la loi du plus fort qui règne sur le marché. Et aux yeux des politiciens, des détaillants et des entreprises commerciales, être compétitif signifie tout simplement être moins cher.

Un accord commercial UE-EU signifie pour nous la perte de notre droit de décider démocratiquement de la façon dont nos aliments sont produits, par qui et où, c'est-à-dire la domination des entreprises sur la démocratie alimentaire. Or, nous, citoyens, agriculteurs et membres de l’EMB ne pouvons accepter cet état de fait. Nous disons NON au TTIP.

Sieta van Keimpema (Vice-présidente de l’EMB) ...en savoir plus 

Mardi, 13. Mai 2014

LÈVE TOI PRODUCTEUR LAITIER

Ce slogan, scandé par nos adhérents lors de nos différentes manifestations, laisse une image positive. Pour répondre à la demande de plusieurs membres, nous avons décidé en Conseil d'Administration que dorénavant, chaque trimestre, nous nous attacherons à vous transmettre la liste des activités prestées par vos représentants du MIG, pour vous permettre de suivre plus facilement l'actualité laitière et les positions prises par le MIG.
Vous savez que notre mouvement est composé uniquement de la base (nous sommes tous producteurs laitiers), que nous fonctionnons sans subsides des gouvernements et que nous faisons partie du groupement européen de producteurs laitiers EMB.
Notre dernière manifestation des 19 et 20 décembre derniers au sein de l'alliance D19-20 (www.d19-20.be) était une première. En effet, nous avons voulu rassembler des participants représentant le plus de catégories citoyennes possibles (consommateurs, agriculteurs, entrepreneurs, fonctionnaires, employés, associations, ouvriers, indépendants, enseignants, étudiants, hommes/femmes au foyer, transporteurs, secteur public, artistes, sans emploi, retraités, secteur social, secteur santé, ...) pour dire non au traité d'austérité imposé par l'Europe (TSCG) et aux accords de partenariat transatlantique (PTCI) entre l'Europe et les pays d'Amérique du nord que devrait signer notre commissaire européen Karel De Gucht. Ce fut une réussite, et l'alliance D19-20 ne cesse de grandir.
Au niveau politique, nous gardons la pression sur le commissaire Ciolos afin que, dès le 1er avril 2015, nous puissions mettre en place un organisme de monitoring de la production laitière afin de pouvoir réguler correctement le marché atténuer toute volatilité qui nous serait extrèmement préjudiciable en temps de crise.
Ce 27 février est également prévue une réunion de concertation initiée par le MIG entre le MIG et le BB, ABS, la CBL, le FWA et COMEOS concernant le monitoring de la durabilité de la production laitière. Trop de points divergents nous opposent, on ne peut tout énumérer ici, citons juste en exemple que, selon eux, la durabilité du secteur ne devrait plus passer par la mise en pâture des vaches ! Nous invitons les producteurs qui doivent renouveler leur mise aux normes QFL et qui ne désirent pas adhérer aux 35 nouvelles mesures volontaires à ne pas payer les 25€ supplémentaires réclamés pour financer l'audit sur la durabilité de la production.
Le MIG tiendra ses engagements en défendant tous ses membres.


Pour le MIG-EMB, son président :

Guy Francq ...en savoir plus 

Mardi, 13. Mai 2014

Chers éleveurs, chers intéressés,

Une nouvelle fois, je souhaiterais exprimer ma gratitude à mes collègues des quatre coins de l’Europe pour la marque de confiance qu’il m’ont adressée en m’élisant au conseil d’administration de l’EMB lors de l’assemblée générale d’avril. Après un premier mandat conclu en 2010, j’ai, pour la deuxième fois, l’honneur de participer à cette instance. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore : Mon nom est Kjartan Poulsen, je viens du Danemark où je suis le président de la fédération danoise de producteurs de lait, le Landsforeningen af Danske Mælkeproducenter (LDM). Avec l’aide de mes deux associés, j’exploite une ferme bio qui abrite 850 vaches laitières et dispose d’environ 1 150 hectares de surfaces agricoles.

Depuis 2004, la fédération danoise des producteurs de lait a rejoint les rangs de l’EMB. Nous sommes convaincus qu’une influence politique peut être exercée avec une plus grande efficacité grâce à des arguments solides et une stratégie rationnelle. Même si les manifestations et les blocus prennent tout leur sens en termes de travail politique dans des pays plus sud de l’Europe tels que la Belgique, la France et le sud de l’Allemagne, nous nous perchons moins sur ce type d’instruments au Danemark et dans les autres pays scandinaves. Par conséquent, je ne peux que me réjouir de voir aujourd’hui l’EMB fonder le succès de sa défense de nos intérêts à Bruxelles, non seulement sur des actions percutantes mais aussi sur un travail de contenu actif.

En règle générale, j’estime qu’un engagement politique comme celui que nous prenons dans le cadre de l’EMB est indispensable dans une Europe moderne. Il est néanmoins regrettable que tous les Etats-membres de l’UE ne disposent pas de leur propre fédération autonome des producteurs de lait et que trop de pouvoir soit laissé dans les mains de l’industrie transformatrice. J’inclus, en l’occurrence, tant les laiteries privées que les coopératives. Je me réjouis ainsi d’autant plus de pouvoir reprendre le travail au sein du conseil d’administration de l’EMB et d’exercer, en collaboration avec mes collègues européens de l’EMB, une influence sur la politique laitière en Europe. Je suis extrêmement reconnaissant de cette opportunité unique de poursuivre, au niveau européen, le bon travail accompli au sein de la fédération danoise des producteurs de lait.

Kjartan Poulsen (Membre du conseil d’administration de l’EMB et président du LDM) ...en savoir plus 

Samedi, 10. Mai 2014


Chers éleveurs, chers intéressés,

je souhaiterais ici porter, une fois n’est pas coutume, mon regard au-delà du périmètre de la politique laitière européenne et placer l’engagement politique de l’EMB dans un contexte plus vaste. A la fin de l’année dernière, j’ai entrepris, à l’invitation de quelques ONGs, un voyage au Burkina Faso, où j’ai eu l’opportunité d’en apprendre davantage sur les conditions de vie des producteurs de lait dans ce fascinant mais malheureusement très pauvre pays d’Afrique de l‘Ouest. J’en ai retenu la conviction qu’en dépit des différences de niveau de vie en Afrique de l’Ouest et en Europe, les difficultés des producteurs de lait sont tout à fait similaires : Sur les deux continents, les producteurs perçoivent une rémunération qui n’est pas à la hauteur de leur travail.

Korotoumou Gariko, une productrice de lait extrêmement intelligente et engagée politiquement, m’a décrit de façon concrète cette situation précaire. J’ai rencontré pour la première fois Korotoumou au Burkina Faso et ai eu la possibilité de l’accueillir, le mois dernier, dans mon exploitation en Belgique dans le cadre de ce programme d’échange. Selon elle, ce sont surtout les importations à bas prix de lait en poudre en provenance des pays occidentaux industrialisés qui sont à blâmer de la situation dans son pays d’origine, où les petites exploitations agricoles de cinquante-cinq bêtes comme la sienne se retrouvent en mauvaise posture et les structures villageoises locales disparaissent. Cela démontre clairement que l’idéologie de la croissance prônée par l’industrie laitière européenne néglige, non seulement, les besoins des exploitations agricoles en Europe mais a aussi des répercussions graves sur d’autres continents. Voilà le revers de la médaille du commerce mondialement libéralisé des produits laitiers qui nous est présenté, par certains de nos élus et les représentants de l’industrie laitière, encore et encore comme le concept salvateur, le concept d’avenir.

J’en ai profité pour interroger Korotoumou sur ce qu’elle pensait, compte tenu de la famine qui sévit en Afrique, de la grande grève du lait de 2009 en Europe lors de laquelle du lait avait été déversé dans les champs. Elle s’est contentée de me dire qu’elle agissait toujours de cette façon lorsqu’elle ne pouvait pas vendre son lait en raison des prix trop bas. Impossible de ne pas se prendre la tête en pensant combien la situation frise le délire lorsque même les agriculteurs en Afrique, où le lait est encore plus précieux qu’en Europe en raison d’une production laitière bien inférieure, en sont réduits à recourir à des moyens aussi désespérés. Et lorsque des agriculteurs et des personnes vivant dans des contextes culturels aussi différents que l’Afrique et l’Europe tirent les mêmes conclusions, à savoir que la situation n’est pas tenable, il faut vraiment que quelque chose de fondamental soit détraqué.

Dans le cadre du travail politique de l’EMB, ces éclairages devraient, plus que jamais, nous motiver car ils nous rappellent que nous ne sommes pas seuls avec nos revendications en Europe et que nous pouvons devenir les portes-paroles des revendications des producteurs de lait d’autres continents. Aujourd’hui, un rapport publié au mois de mars par le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, Olivier de Schutter, appuie nos revendications. Ce texte souligne qu’il importera pour les pays riches de se distancer d’une politique agricole tournée vers l’exportation et d‘ouvrir un espace pour l’agriculture locale et paysanne dans les pays en voie de développement. Un article dans la présente édition du bulletin d’information de l’EMB résume les points saillants de ce rapport.

Erwin Schöpges (membre du conseil exécutif de l’EMB)
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Vendredi, 14. Mars 2014


Chers éleveurs, chers intéressés,

Le 24 février a eu lieu le lancement du lait équitable en Italie. Après le succès du projet en Autriche, en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique ainsi que son démarrage réussi en France l'année dernière, c'est maintenant au tour des consommateurs italiens de pouvoir goûter à ce produit de première qualité. Celui-ci permet aux producteurs laitiers participant au projet d'enfin bénéficier de leur juste part aux bénéfices générés dans la chaîne alimentaire. Il s'agit donc ici d'une excellente nouvelle pour les producteurs de lait en Italie et je souhaite par la présente en faire part à tous nos amis européens de l'EMB.

Quelques mots concernant notre approche concrète : dans un premier temps, nous débutons avec environ 90.000 litres de lait UHT dans les succursales d'une grande chaîne de supermarchés dans les régions du Nord de l'Italie Lombardie, Piémont, Trentin-Haut-Adige, Émilie-Romagne et Vénétie. Dans un second temps, nous souhaitons étendre la gamme de produits au lait écrémé, au lait frais, au yaourt et au fromage. Concrètement, le lait équitable provient d'exploitations laitières de la coopérative Fattorie Padane près de Bergame. Cette coopérative réunit 59 exploitations avec une production totale de 170.000 litres de lait. Toutes les exploitations membres de la coopérative sont également membres de l'APL, l'association membre italienne de l'EMB.

Le lait équitable est le premier projet de son genre en Italie. Ce qui le distingue d'autres marques, c'est son système unique d'indication de l'origine sur base de marqueurs protéiques. Celui-ci permet de garantir aux consommateurs le plus haut niveau de sécurité du produit jamais atteint. Ce système innovant de traçabilité a été développé par l'Université de Milan, en coopération avec l'APL.

Afin de souligner la différence à d'autres produits laitiers, il s'agit de communiquer aux consommateurs un message clair : achetez le lait équitable à un prix juste et contribuez ainsi à garantir la survie des exploitations agricoles, de l'économie locale et de cette manière aussi de l'avenir de notre pays. Pour 2014, notre objectif est de vendre au minimum trois millions de litres de lait dans différentes chaînes de supermarchés et de débuter avec la vente de yaourt et de fromage.

Le projet du lait équitable en Italie doit être un succès pour que d'autres pays de l'EMB aient le courage de lancer leur propre projet. En outre, nous ne devons pas oublier que le lait équitable ne contribue pas uniquement à assurer la survie économique des producteurs du pays concerné, mais aide également le travail politique de l'EMB. En fin de compte, ce ne sont que les réalisations politiques des producteurs laitiers qui peuvent apporter une solution à long terme. Ces réalisations représentent dès lors le principal intérêt de notre travail. Des projets tels que le lait équitable ou l'étude scientifique sur le coût de la production laitière en Europe - les résultats pour la France viennent d'être présentés fin février (voir à ce sujet le communiqué de presse dans cette édition du bulletin de l'EMB) - soutiennent cet objectif de façon considérable.

Roberto Cavaliere (membre du Comité directeur de l'EMB et président de l'APL) ...en savoir plus 

Vendredi, 14. Mars 2014


Chers éleveurs, chers intéressés,

L'annonce, en septembre, de l'instauration d'une instance d'observation du marché au niveau européen, chargée d'observer la situation du marché des produits laitiers, est une bonne nouvelle - et nous espérons que ce ne sera que la première de toute une série d'évolutions positives de la politique laitière de l'UE. La volatilité, qu'elle soit due aux conditions météorologiques, au coût des intrants ou aux prix à la production, a marqué le secteur laitier d'Irlande depuis 2006 et restera un défi majeur à l'avenir. Avec la suppression des quotas en 2015, des décisions politiques fortes sont nécessaires à l'égard de la volatilité aux niveaux national et de l'UE, afin d'assurer la viabilité à long terme de l'agriculture irlandaise et européenne.

La dernière décennie s'est caractérisée par une tendance instable des prix du lait et des veaux, les deux principaux extrants des exploitations laitières en Irlande. La suppression du soutien des prix s'est traduite en une augmentation de la volatilité des prix sur les marchés du lait en Europe, tandis qu'auparavant il s'agissait d'une tendance plutôt typique du marché mondial. Les prix du lait ont atteint un sommet en 2007/2008, suivis, par la suite, de prix considérablement plus bas, en période crise. Les prix mensuels moyens ont varié de plus de 40 pourcent au dessus de la moyenne en 2008, à 50 pourcent en deçà de la moyenne dans les années suivantes. De 2007 à 2013, les prix à la production en Irlande ont ainsi fluctué entre près de 40 centimes et 20 centimes par litre de lait. L'augmentation récente des prix du lait en 2013 peut aussi s'expliquer par une plus forte demande de produits laitiers, suite aux conditions météorologiques extrêmes dans une grande partie des pays producteurs de lait dans le monde, l'augmentation du prix des fourrages concentrés et la volatilité des taux de change.

Cette volatilité accentue la pression sur les flux de trésorerie d'une année à l'autre et pourrait résulter en l'abandon d'encore plus d'exploitations. Selon les estimations préliminaires, le coût moyen de la production du lait en Irlande en 2013 était de 38 centimes par litre, ce qui représente une forte augmentation des coûts par rapport à l'année 2000, lorsque le coût était de 29 centimes par litre de lait. Cela témoigne du fait que l'insécurité due à la volatilité des prix et des intrants est devenue courante. De 2000 à 2006, l'augmentation du coût de production était faible, mais assez constante. Ensuite, les coûts ont fluctué d'année en année, en retombant toujours à un niveau plus élevé.

Par le fait que le secteur laitier en Irlande repose en grande en partie sur la production de denrées destinées à l'exportation, celui-ci est exposé davantage aux incertitudes du marché. En conséquence, le marché laitier irlandais a dû faire face, au cours de ces dernières années, à une volatilité accrue des prix du lait. Face à une telle volatilité des prix, les producteurs sont amenés à adapter leur système de production et à minimiser les coûts, afin d'assurer la viabilité économique de leur exploitation. Une grande volatilité des prix des intrants et des produits agricoles rend les conditions de production beaucoup plus difficiles et requiert une efficacité accrue des exploitations. D'un point de vue des prix et des coûts de production, les producteurs laitiers font face à des défis majeurs. Ce sera la responsabilité de la nouvelle instance d'observation du marché de garantir aux producteurs laitiers un prix juste et adéquat pour leurs produits de qualité.

John Comer (Président de l'ICMSA et membre du Comité directeur de l'EMB) ...en savoir plus 

Vendredi, 14. Mars 2014

Chers éleveurs, chers intéressés,

Nous voici à nouveau à l‘aube d’une nouvelle année.

Au cours des derniers mois, le prix du lait versé aux producteurs a entamé une ascension par petits paliers successifs. Dans de nombreux pays européens, le prix payé aux producteurs a franchi le seuil magique des 40 centimes par kilo de lait. Malheureusement, certains pays tels que la France ou les Etats baltes font figure d’exception. L’absence, dans ces pays, de progression des prix comparable à l’évolution observée dans le reste de l’Europe nous incitent, nous éleveurs laitiers, à douter encore du bon fonctionnement du marché du lait. Surtout à l’écoute de l’industrie laitière qui impute la progression des prix à une demande mondiale en hausse pour les produits laitiers.

Dans nos exploitations laitières, nous nous interrogeons : Le marché mondial exercerait-il donc une influence sur l’Allemagne ou les Pays-Bas mais pas sur la France ? Ou l’explication n’est-elle pas à chercher du côté des contrats à long terme imposés par les milieux politiques aux producteurs laitiers français ou du côté du CNIEL (centre national interprofessionnel de l’économie laitière) cornaqué par les acheteurs de lait ? S’agirait-il, dans de nombreux Etats-membres, d’une manipulation, à la hausse et intentionnelle dans le chef de l’industrie laitière, des prix versés aux producteurs ? A la veille de l’abolition du régime des quotas, les éleveurs laitiers seraient ainsi apaisés et bercés de l’illusion d’un avenir radieux, une sempiternelle promesse de l’industrie laitière.

Il est clair que la légère augmentation du prix du lait ne suffit pas, en raison des coûts de production également en hausse, à générer des profits décents et à constituer des réserves. Cependant, elle permet tout à fait d’attiser la production. Et c’est bien là que réside le danger. Un retour de balancier se produira inévitablement sur le marché. La seule question qui se pose encore, c’est quand ?

La Commission européenne a, l’année dernière, annoncé sa volonté d’instaurer une agence de surveillance pour le marché du lait. L’EMB soutient pleinement ce projet. Nous sommes curieux d’observer à quelle vitesse ce projet sera traduit dans les faits. Les membres de l’EMB sont toutefois conscients qu’il faudra étendre l’exercice au-delà d’une simple observation de l’évolution du marché ou des marges à tous les maillons de la chaîne de valeur. Aussi rapidement que possible, il conviendra d’élaborer et de mettre en place des instruments efficaces afin de pouvoir aussi intervenir si une crise devait se profiler à l’horizon du marché.

La concrétisation de ce projet constitue l’objectif le plus important de l’EMB pour l’année 2014.

Romuald Schaber (Président de l’EMB) ...en savoir plus