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17.01.2013
Scandale des néonicotinoïdes (pesticides) enfin dévoilés / Abeilles: conclusions inquiétantes de l'EFSA sur l'impact des pesticides. Et en Belgique ?

Bonjour,

Les résultats positifs du “Dalli Gate” commenceraient-ils à se faire ressentir à l’EFSA ?

Les collusions d’intérêts et les soupçons de trafic d’influence… ont eu raison du Commissaire européen Dalli fin octobre 2012.
Bien avant, José Bové avait déjà sonné la fin de la récréation en mettant en évidence que le Commissaire Dalli était proche des lobbies OGM / semenciers…

C’est au tour des pesticides ce 16 janvier, cette fois, avec enfin la révélation que les « systémiques » ou « néonicotinoïdes » incriminés (clothianidin, imidacloprid et thiamethoxam) ont bien un impact létal sur les abeilles.
En Belgique, on laisse encore faire malgré que la France a déjà pris de bonnes décisions.

Précédemment, le Ministre wallon en agriculture Carlo Di Antonio a questionné les ministres fédéraux mais silence radio depuis… (voir Le Soir).

Cette étude de l’EFSA risque de changer la donne de nos politiques fédérales (agriculture et santé) mais aussi de certains chercheurs de Gembloux qui cherchent et ne trouvent pas d’effets scientifiquement “prouvés” des nuisances des néonicotinoïdes.

BAYER CROPSCIENCE et SYNGENTA ne sont plus intouchables… bouleversement important et la pollinisation des plantes sera peut-être sauvegardée… ?

A suivre.

Adresse du rapport de l'EFSA:
http://www.efsa.europa.eu/fr/

Abeilles: Les apiculteurs exigent le retrait des pesticides épinglés par l'Europe

Mis à jour le 17.01.13 à 12h24

L'Union nationale de l'Apiculture française (UNAF) a demandé jeudi le retrait du marché des pesticides épinglés par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), affirmant qu'il en allait de la «survie des abeilles et des pollinisateurs sauvages» essentiels pour la production alimentaire. « L'EFSA affirme que l'utilisation » de trois types d'insecticides «sur les cultures attractives pour les abeilles est inacceptable», ce qui exclut que ces molécules «demeurent légalement sur le marché», écrit l'UNAF dans un communiqué. Le président de l'UNAF, Olivier Belval, appelle la Commission européenne «à rayer ces substances actives de la liste d'autorisation sur le territoire de l'Union» et le gouvernement français à «prendre sans délai les décisions qui s'imposent».

Des risques aigus pour les abeilles

Dans un avis rendu mercredi, l'EFSA a mis en avant des «risques» parfois «aigus» pour les abeilles, liés à l'utilisation de trois types de substances présentes dans les pesticides produits par le groupe allemand Bayer et le suisse Syngenta. La Commission européenne a jugé ces conclusions «inquiétantes» et annoncé qu'elle allait «prendre les mesures qui s'imposent». Des Etats membres ont déjà pris des mesures au plan national, dont la France qui a retiré, le 29 juillet, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du Cruiser OSR utilisé en traitement de semence pour le colza. Reste son usage pour le maïs qui, bien que contesté, n'a pas été à ce stade définitivement banni. L'UNAF «rappelle qu'il y va de la survie des abeilles et des pollinisateurs sauvages, dont l'activité se traduit au plan économique par des services évalués au niveau mondial à 153 milliards d'euros», soit 9,5% de la valeur de la production mondiale de produits agricoles.

Depuis plusieurs années, les abeilles des pays industrialisés de l'hémisphère nord sont frappées par une forte mortalité, appelée «syndrome d'effondrement des colonies», qui peut atteindre jusqu'à 85%. Les experts mettent en avant une multiplicité de facteurs explicatifs, comme l'emploi des pesticides mais aussi les parasites acariens de type Varroa, perte de la biodiversité.... Cette mortalité pourrait avoir de graves conséquences, dans la mesure où un tiers du tonnage de l'alimentation mondiale dépend de l'activité pollinisatrice des abeilles.

© 2013 AFP

Abeilles: conclusions inquiétantes de l'EFSA sur l'impact des pesticides

BRUXELLES - La Commission européenne pourrait proposer d'interdire l'utilisation de certains pesticides après les conclusions inquiétantes rendues mercredi par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur leur impact létal pour les abeilles.

L'EFSA a rendu mercredi des conclusions inquiétantes sur l'impact de trois types de produits sur le nectar et le pollen, a expliqué Frédéric Vincent, porte-parole de Tonio Borg, commissaire européen en charge de la Santé et des Consommateurs.

Il a indiqué que cet avis avait été demandé par la Commission.

Une lettre va être adressée cette semaine au groupe allemand Bayer et au suisse Syngenta, qui produisent les pesticides comportant les trois néonicotinoïdes incriminés --clothianidin, imidacloprid et thiamethoxam--, notamment le Cruiser OSR, pour leur demander de réagir à ce rapport, a annoncé M. Vincent, précisant que les deux groupes avaient jusqu'au 25 janvier pour répondre.

D'autre part, la Commission européenne a décidé d'inscrire le sujet à l'ordre du jour de la réunion du comité permanent de l'UE en charge de ces questions prévue le 31 janvier. La Commission, avec les Etats membres, prendra les mesures qui s'imposent, a conclu le porte-parole.

Des Etats membres ont déjà pris des mesures au plan national. La France a ainsi retiré le 29 juillet l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du Cruiser OSR utilisé en traitement de semence pour le colza. Reste son usage pour le maïs qui, bien que contesté, n'a pas été à ce stade définitivement banni.

L'Italie et l'Allemagne interdisent l'usage des pesticides incriminés seulement pour le maïs, les Pays-Bas pour traiter les plantes qui attirent les abeilles, et la Slovénie pour toutes les plantes.


L'idée de la Commission européenne est d'arrêter une ligne de conduite au niveau de l'UE et d'aller si nécessaire vers une interdiction des produits incriminés.

Au fil des ans, les études scientifiques ont permis d'établir que les pesticides dits systémiques ou néonicotinoïdes ont bien un impact létal sur les abeilles, qu'ils désorientent, au point que certaines ne savent plus revenir à leurs ruches. En une quinzaine d'années, leur mortalité est passée de 5 à 30%.

Les apiculteurs ont déjà obtenu le retrait du Régent et du Gaucho (Bayer). Les fabricants insistent de leur côté sur l'impact économique de la suppression de leurs pesticides.

L'entreprise est prête à coopérer avec la Commission européenne et les Etats membres de l'UE et à développer des solutions pragmatiques pour aborder les lacunes en termes de données évoquées par l'EFSA, a réagi le groupe allemand dans un communiqué.

Sa division d'agrochimie, Bayer CropScience, rappelle que les nombreuses données rassemblées par le groupe ont été examinées par l'UE et les Etats membres et confirment que ses produits ne présentent aucun risque inacceptable.

Nous sommes convaincus que les nouvelles conclusions de l'EFSA ne changent rien à la qualité et à la validité de cette évaluation des risques, a ajouté le groupe.

Selon lui, la recherche a montré que plusieurs facteurs expliquent le déclin de la population des abeilles, le principal étant un acarien parasite de l'espèce Varroa.

Bayer CropScience s'engage à une utilisation responsable des néonicotinoïdes et investit dans un programme destiné à réduire leurs effets sur les abeilles, a encore affirmé l'entreprise.

L'agrochimiste suisse Syngenta a de son côté vigoureusement contesté les conclusions de l'EFSA.

Il est clair pour nous que l'EFSA s'est trouvée sous pression politique pour produire une évaluation hâtive et insuffisante, a déclaré John Atkin, le directeur opérationnel de Syngenta.

Le rapport n'a pas tenu compte des études scientifiques exhaustives qui ont précédé le lancement des néonicotinoïdes, ni des rapports de surveillance effectués dans les champs sur plusieurs années, selon le groupe suisse.

Ce rapport n'est pas digne de l'EFSA et de ses scientifiques, a ajouté John Atkin.

Syngenta mettra tous les moyens à sa disposition pour défendre l'utilisation de ce type de produit, a précisé le groupe dans un communiqué.

Une interdiction des néonicotinoïdes pourrait menacer 50.000 emplois et se traduire par un perte économique de 17 milliards d'euros à travers l'Europe sur les cinq prochaines années, selon l'agrochimiste bâlois.

(©AFP / 16 janvier 2013 18h22)


Voir vidéo apiculteur français :
http://www.20minutes.fr/article/1081243/abeilles-etude-europeenne-tire-conclusions-inquietantes-impact-pesticides


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A Munich, les nitrates sont solubles dans le bio

Ils changent le monde...

Pour s’assurer de disposer d’une eau pure, la capitale bavaroise a décidé de subventionner l’agriculture sans pesticides dans les exploitations des environs.
Vingt ans après le début de l’expérimentation, les résultats sont spectaculaires.

Après quelques kilomètres à remonter la vallée du Mangfall, dans les Alpes bavaroises, Rainer List arrête sa voiture à l’abord d’un champ. « Voilà, nous y sommes ! » Le directeur du service des eaux de Munich, en Allemagne, embrasse du regard la forêt alentour, les champs couverts de feuilles mortes, les montagnes déjà saupoudrées de neige. Puis il pointe le sol du doigt : « C’est d’ici que vient la plus grande partie des 320 millions de litres d’eau dont Munich a besoin chaque jour. » 40 mètres sous ses pieds se cachent de colossales réserves d’eau… bio.

De l’eau bio ? En théorie, cela n’existe pas.
En pratique, 1,4 million de Munichois en boivent tous les jours. Sur les 60 kilomètres qui séparent la vallée du Mangfall de la capitale bavaroise, il ne se trouve en effet pas une usine de traitement, pas un filtre chimique, pas une paire de petites mains ajoutant un peu de chlore ici ou là, histoire de tuer une bactérie. Comment est-ce possible ? Depuis vingt ans, la ville a mis en place un système révolutionnaire de gestion de l’eau : elle subventionne les agriculteurs installés dans la zone de captage pour qu’ils cultivent en bio. L’idée : « Si la surface de la terre est propre, l’eau en sous-sol ne peut pas être sale », résume Rainer List. A l’origine de ce changement de mentalité, il y a la prise de conscience par la municipalité, au début des années 1990, que la qualité de l’eau est menacée par l’emploi de produits chimiques pour l’agriculture. Le laboratoire de contrôle de l’eau de Munich constate en effet que les taux de nitrates augmentent dans les zones de captage de manière continue et de plus en plus rapide. De 1962 à 1992, ils sont passés de 2 milligrammes par litre (mg/l) à 15. C’est encore loin du maximum autorisé de 50 mg/l, mais « notre souhait n’est pas de respecter des taux maximums mais d’établir constamment de nouveaux minima, signes de qualité pour le consommateur », rappelle Rainer List. Il se forge chez les décideurs de l’époque une conviction alors rare : le plus grand nombre d’agriculteurs possible doit passer au bio afin de diminuer le volume de pesticides imprégnant la terre et préserver l’eau en sous-sol.

3 500 hectares en bio

Vingt ans après, le programme est une réussite. 150 exploitants agricoles ont franchi le pas du conventionnel au biologique, convaincus notamment par une subvention annuelle oscillant entre 160 et 310 euros par hectare. Avec 3 500 hectares, ils cultivent aujourd’hui la plus grande superficie biologique d’Allemagne – et assurent, jour après jour, une eau d’une qualité irréprochable à la métropole bavaroise. Les analyses qualitatives des dernières années, scotchées sur l’une des portes vitrées du service des eaux de Munich, le prouvent. Toutes les courbes symbolisant les taux de polluants se situent à des niveaux plancher. Les quelque 60 tests de qualité réalisés quotidiennement évaluent les nitrates à un taux de 6,6 mg/l. C’est presque dix fois moins que ce qu’autorise la législation européenne, cinq fois moins qu’à Paris, trois fois moins que les taux constatés dans la plupart des grandes villes d’Allemagne. En Bretagne, terre particulièrement polluée par cette substance, la barrière des 50 mg/l est souvent dépassée. « Cela montre très clairement que la façon dont on cultive dans les zones de captage a une influence directe sur la qualité de l’eau », tranche Rainer List.

Une addition pas plus salée

Si les sols denses de la vallée du Mangfall filtrent l’eau de pluie de manière particulièrement efficace, toutes les régions auraient intérêt à tester l’agriculture bio, estime le directeur du service des eaux. « Bien sûr, on peut laisser pénétrer toutes les substances nocives dans le sous-sol et mettre ensuite en branle une usine de traitement pour récupérer de l’eau potable. Mais on peut aussi faire la démarche inverse. Il faut se poser la question à long terme : quel est le plus logique ? » Sur le plan international, l’expérience munichoise suscite la curiosité. Le ministère français de l’Ecologie a récemment envoyé une délégation s’informer sur le système. Avant, il y avait déjà eu des Chinois, des Brésiliens ou des Tchèques. Quant aux critiques, personne n’en formule, car personne n’en trouve ! Même le prix ne pose pas problème. L’eau de Munich est l’une des moins chères d’Allemagne : 1,58 euro le mètre cube contre 1,91 euro dans le reste du pays. Rainer List en rigole : « C’est normal, cela coûte moins cher d’investir dans les vaches que dans une usine de traitement ! » —

Impact du projet

150 exploitants agricoles ont fait le saut du conventionnel au bio
Le taux de nitrates des eaux munichoises est 5 fois inférieur à celui de Paris

Isabelle Hartmann


http://www.terraeco.net/A-Munich-les-nitrates-sont,47396.html