Milcherzeuger Interessengemeinschaft
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15.02.2011
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Qui est nécessaire pour le fonctionnement du secteur laitier ?

Le lait joue un rôle particulier dans le secteur agricole. La réforme du marché laitier prépara le terrain pour la réforme de la Politique Agricole Commune (CAP). Si on adopte une mauvaise approche l'enjeu des consommateurs et des producteurs sera de taille.

Nous avons besoin dans l'UE :

  • D'une production laitière partout en Europe au lieu d'une concentration de la production dans quelques régions européennes,
  • D'un prix de lait au producteur rémunérateur afin de faciliter la production partout dans l'UE.

Si on n'en arrive pas :

  1. La qualité de lait et des produits laitiers seront de plus en plus soumis aux processus industriels,
  2. Le bienêtre des animaux sera un mot étrange. Le lait sera produit et les animaux seront maintenus dans des exploitations industrielles où on s'éloignera de plus en plus de la nature,
  3. La perte de la biodiversité sera inévitable. En ce qui concerne l'environnement cela signifiera que la production laitière sera limitée aux quelques sites européens qui amènera à une réduction énorme de la diversité des paysages,
  4. Non seulement les producteurs de lait et les productrices de lait disparaitront. La production laitière concentrée amènera également aux prix de dumping qui détruiront l'existence des producteurs de lait aux pays en développement et qui accroîtront la pauvreté.

La réforme du marché laitier : comment peutelle réussir ?

Les éléments les plus importants d'un seul coup d'oeil :

  1. Il faut faciliter le regroupement approprié des producteurs. L'European Milk Board accueille en principe favorablement la proposition de la Commission européenne d'accorder aux producteurs laitiers une meilleure position sur le marché en leur facilitant la possibilité de se regrouper. Il doit toutefois s'agir ici d'une véritable amélioration des possibilités de regroupement. Les plafonds proposés par la Commission européenne qui sont de 3,5 pour cent de la production européenne et de 33 pour cent de la production nationale ne tiennent pas compte des circonstances du marché et n'apporteraient en réalité que peu d'amélioration. Ces chiffres ne seraient pas suffisants pour compenser le déséquilibre Les positions des producteurs et des transformateurs resteraient inégales. L'EMB avait ainsi remis à la Commission européenne un projet d'exemption par catégorie fixant à 30 pourcent le taux de regroupement à l'échelle européenne. Voir « Règlement d'exemption par catégorie pour les producteurs de lait » ainsi que « Analyse des Propositions de la Commission européenne pour le marché laitier »
  2. Une instance de surveillance doit utiliser d'une façon intelligente les forces du marché afin de limiter ses faiblesses Seul un marché fonctionnant est en mesure de garantir des prix producteurs de lait rémunérateurs et de garantir, dans l'intérêt de la société, un approvisionne ment durable avec un lait de grande qualité. Il est impératif d'adapter les volumes produits à la demande. Pour cela, la Commission de l'UE devrait créer une instance de surveillance européenne. Celle?ci pourrait constituer le cadre à une péréquation des intérêts entre les producteurs de lait et l'industrie du lait et garantir que les intérêts de la société soient bien respectés. Voir concept d'une instance de surveillance
  3. Les décideurs politiques doivent s'informer sur les structures réelles : des fausses suppositions ne doivent pas conduire à une exception aux coopératives Il est ici faussement supposé qu'au sein des coopératives, les intérêts de chaque producteur laitier sont respectés en soi. Ce n'est pourtant généralement pas le cas. Car en réalité, dans les coopératives, il n'est tenu compte des intérêts des producteurs laitiers que d'une manière très marginale. La Commission européenne se doit de prendre en considération les expériences faites dans les différents États membres et de ne pas s'appuyer sur des suppositions théoriques loin de toute réalité. Aux vues de cette problématique, il est absolument injustifiable de ne pas donner aux éleveurs coopérateurs la possibilité de se regrouper au sein d'associations de producteurs pour aboutir à un prix à la production raisonnable. Accorder une exception aux coopératives en supposant à tort que les producteurs y sont mieux lotis ne changera rien à leur position de faiblesse. Cette erreur est d'autant plus fatale qu'un haut pourcentage des producteurs laitiers de l'UE fait partie de coopératives, 58 % du lait européen étant transformé dans les laiteries coopératives. Voir «Analyse des Propositions de la Commission européenne pour le marché laitier »